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Le Royaume-Uni et les États-Unis s'efforcent d'assouplir les règles bancaires après la crise de 2008

Le Royaume-Uni et les États-Unis s'efforcent d'assouplir les règles bancaires après la crise de 2008

Le Royaume-Uni et les États-Unis s'éloignent des principales règles bancaires mises en place après la crise financière de 2008. Ces règles visaient à empêcher un autre effondrement mondial en empêchant les banques de prendre de gros risques avec l’argent des clients.

Aujourd'hui, les deux pays s'intéressent davantage à la croissance qu'à une surveillance financière stricte. Ce changement est salué par les grandes banques des deux côtés de l’Atlantique, notamment JPMorgan, Goldman Sachs, HSBC, NatWest et Lloyds.


Le Trésor britannique va élaborer des règles plus souples


La directrice du Trésor britannique, Rachel Reeves, prévoit d'annoncer plusieurs concessions au secteur financier lors d'un discours prononcé à Mansion House, à Londres. Parmi les principales propositions:

  • Responsabilité moins stricte pour les dirigeants financiers
  • Processus simplifié de réclamation des consommateurs
  • Volonté de revoir la règle du ringfence

Le cloisonnement est une règle qui oblige les grandes banques à séparer leurs activités de banque de détail (épargne et crédit immobilier) de leurs activités de banque d'investissement, plus risquées. Elle a été introduite après la crise pour mettre fin aux renflouements des contribuables si les banques faisaient à nouveau faillite.


Les banques affirment que le système de protection est obsolète


Les banques britanniques et internationales affirment que cette règle les freine désormais. Elles affirment que cela fausse les pratiques de prêt et limite leur capacité à offrir des services complets aux clients. En février, le gouvernement britannique avait déjà assoupli cette règle. Aujourd'hui, les banques souhaitent la supprimer complètement.

Des dirigeants de HSBC, Lloyds, NatWest et de la branche britannique de Santander ont récemment adressé une lettre au Trésor pour demander davantage de changements. Ils ont affirmé qu'ils pourraient mieux soutenir l'économie sans barrière fiscale d'exploitation.

Le PDG de NatWest, Paul Thwaite, a soutenu cette initiative, même si sa banque avait été renflouée grâce à des fonds publics lors de la dernière crise. Après 17 ans, elle est récemment revenue au capital d'un groupe privé.


Qui en bénéficie et qui est concerné


Selon RBC Capital Markets, la suppression de la barrière fiscale d'exploitation pourrait rapporter aux banques britanniques environ 1,5 milliard de livres sterling de bénéfices supplémentaires chaque année. NatWest pourrait à elle seule engranger 500 millions de livres sterling.

Mais les critiques affirment que cela pourrait accroître les risques. John Vickers, qui a initialement recommandé la barrière fiscale d'exploitation, prévient que les banques utiliseraient simplement les dépôts réguliers pour développer leurs activités de banque d'investissement ; la partie même de l'activité qui a causé tant de dégâts en 2008.


Tout le monde n'est pas d'accord avec le changement


Barclays, la banque britannique possédant la plus importante activité d'investissement, n'a pas signé la lettre demandant un changement. Son PDG a rappelé au public que lors de la dernière crise, le gouvernement britannique a dû dépenser 130 milliards de livres sterling pour soutenir les banques en faillite.

La Banque d'Angleterre, qui supervise la réglementation bancaire, s'est déclarée disposée à revoir la réglementation, mais ne soutiendra probablement pas un démantèlement complet. La banque estime toujours que la protection des dépôts des ménages et des petites entreprises est essentielle.


La tendance est mondiale


Aux États-Unis, Wall Street a également réussi à faire reculer les règles post-crise. Les régulateurs ont récemment proposé d'assouplir les limites d'emprunt et ont renoncé à leurs projets de relèvement des exigences de fonds propres.

Certains pays durcissent néanmoins leurs règles. La Suisse, après l'effondrement du Credit Suisse en 2023, impose désormais à UBS des exigences plus strictes. Aux États-Unis, les banques de taille moyenne font l’objet d’une surveillance accrue après la chute de la Silicon Valley Bank.


L'essentiel


Comme les souvenirs de 2008 s'estompent, les responsables politiques et les banquiers se concentrent sur la croissance et délaissent la réglementation. Mais tandis que les banques voient des opportunités de profit, d’autres avertissent que les risques liés à l’assouplissement des règles pourraient revenir hanter le public.

Détails
Auteur
Mary Wild
Date de publication
17/07/25
Temps de lecture
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